jeudi, octobre 06, 2005

la mort de l'innocence

(ek pal ki zinagi hai... ek pal ki yeh khushi hai... pleure)

Au plus profond de son âme, naquit une larme. Une larme si pure que son corps en refusa l’essence divine.
Il eut envie de vomir. Une force émanait de tous ces membres, lui parcourait les nerfs, lui nouait l’estomac. Elle perla enfin, cristalline au coin de l’ œuil. Yeux
Cette délivrance lui fit entrevoir pour une seconde les portes du paradis, mais juste d’après, la douleur qui lui pressait le cœur le lui parut plus vive et plus lancinante que jamais.
La larme quitta son oeuil, dédaignant lui caresser la joue livide, comme pour quitter au plus vite ce corps meurtris, Sali.
C’était la dernière goutte d’innocence qui le quittait. Elle alla s’écraser sur la feuille noircie d’étranges psaumes.
Il était à bout de force, ses jambes se dérobèrent et il s’écroula à genoux soulevant un nuage de poussière ocre qui irrita encore plus ses yeux, mais aucune larme ne vint les adoucir.
Il le tenait pourtant, de toutes ses forces. Le sang fuyait ses doigts tant il s’accrochait à son écrit.
C’était son échappatoire durant toutes ses années, là où s’exorcisaient les ombres qui dévoraient son esprit. Toute cette noirceur, il la couchait sur la blancheur immaculée des feuilles, symbole de paix et d’innocence, aujourd’hui perdues à jamais.
Il finit par s’effondrer sur le sol en un bruit sourd répondu à l’infini par l’immensité de ce désert ocre.
Son visage si pale, ses longs cheveux, jadis si beaux couleur de miel, prenaient des reflets cuivrés.
Comme en écho à la souffrance tatouée sur son visage, le ciel, dans un dernier soupire, sanglotait. Les gouttelettes d’eau glacée glissaient sur sa peau comme un rituel de purification. Elle en sentait chacune imbiber son corps, se mêler à son sang, couler dans ces veines. Le ciel ne pleurait plus, il saignait, lui offrait son propre sang.
Pour autant, son âme ne fut pas apaisée. La peur, la douleur et la culpabilité ; la colère, la haine et le désespoir ne pouvaient se dissiper tel l’encre au contact de l’eau.
C’est l’heure, il le sait. Plus aucun chemin ne mène vers la paix, plus aucun remède ne guérira le mal qui le gangrène, plus aucun désire, aucun éléxire ne réchauffera le sang dans ces veines.
C’est le moment. Le poids qui quitte sa ceinture et qu’il traîne lentement sur son torse. La froideur métallique sur ses doigts, la paume de sa main. Un dernier frisson lui parcourut l’échine. Cette ivresse qui s’empare de ses sens.
Le bruit assourdissant…
Puis le silence.
Une dernière larme et un sourire figé à jamais sur les lèvres.
La délivrance.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Beau comme toi :)

Anonyme a dit…

Un texte poignant .... difficile. Qui m'a touché au plus profond de moi

Anonyme a dit…

tu veux me faire pleurer ou quoi!!:)

Mahdi,

Anonyme a dit…

tu gère!j'aime beaucoup ton blog!voici mon adresse msn sguillaumes@hotmail.com

Anonyme a dit…

claaiir que Ramadan t'as battu. Pas de commentaire ou visite de mon blog, ni mise a jour de ton blog!!! a fiii9 a ssi junoon raa twa7chnak:)

Mahdi,

Anonyme a dit…

T'as raison pour l7jabat! J'ai eu des commentaires choquant ces jours laaa du Maroc, J sais vraiment pas quel est leurs problemes?
Anyway, ca serai pour quand ton prochain post? j l'attend Impatiemment

Anonyme a dit…

Je voulais te dire merci beaucoup pour ton gentil mot sur mon blog.
Je trouve ton blog tres beau !

rebeucool.bloggay.com